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Livre de bord 2012
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            Spanish Town n'a pas beaucoup d'intérêt hormis le fait qu'elle soit un port d'entrée officiel pour les BVI (British Virgin Islands). Elle doit sont nom à l'importante population de mineurs d'origine espagnole au 17 ème siècle qui vinrent travailler dans les mines de cuivre de l'île.

            Nuit inconfortable du au vent ayant soufflé toute la nuit à 20 noeuds et à un clapot court et agressif.


23 mai : Direction Tortola la plus étendue de la cinquantaine d'îles, îlots et cayes qui constituent l'archipel des BVI, 55 km² de superficie pour 24 000 habitants, point culminant à 650 mètres sur un territoire montueux et recouvert d'une végétation tropicale dense et verte.

            C'est à Road Town capitale des BVI que siègent le gouvernement et le représentant de la couronne. Les BVI ne vivent que du tourisme et plus particulièrement d'une forte activité de nautisme. De très nombreuses sociétés de charter sont implantées et il y a au moins une dizaine de marinas réparties sur l'ensemble de la côte.







            















Les formalités d'entrée se font à la gare maritime, bâtiment tout neuf. Les douaniers et la police sont tout à fait prévenants. Les frais de formalités s'élèvent à 22 USD soit moins de 20 euros. Le dollard US est la monnaie officielle du territoire pourtant Britannique. Un visa de trente jours est accordé sur place pour les ressortissants de l'Union Européenne.           

            Les mouillages bien que très nombreux ne sont jamais déserts. Les plages de sable blond, la trasnparence des eaux turquoises, vertes ou parfois bleu outremer, le soleil et la chaleur, la beauté des fonds sous-marins attirent des flots de touristes ininterrompus et plus particulièrement des américains. Les touristes ont remplacé avantageusement les fameux pirates des Caraïbes et se font promener dans des taxis-bus bien particuliers.










































4 juin : Départ de Road Town le 30 mai pour une croisière de 850 milles nautiques plein nord en direction des Bermudes. Les prévisions météorologiques semblent bonnes. La première journée temps idéal vent d'est 15 noeuds, grand geannaker à poste, Noème avance bien puis le vent flaichît pour se contenter de souffler 8/12 noeuds. Au soir du troisième jour à la hauteur des "Horses Latitudes", le vent s'absente pour quelques heures. Pour ne pas rester encalminés le moteur est sollicité pendant la nuit. La progression semble préférable car il est dangereux de rentrer aux Bermudes par fort coup de vent et sur les cartes fax météo, émises par Boston, apparaît une dépression qui va se creuser accompagnée dans son sud-ouest de deux fronts froids qui vont se succéder à 48 heures d'intervalle avec du vent. Le premier front devrait passer dimanche et dans la nuit de dimanche à lundi avec vent de 30 noeuds mais surtout rafales violentes à 35/40 noeuds sous les grains. En attendant toute la nuit le moteur ronronne dans la cale et au petit matin une brise courtoise de WNW se lève. Les voiles sont de nouveau établies au près bon plein.

            Sur les cartes météo l'avancée des fronds froids est nette et effectivement en début d'après-midi dimanche le ciel se charge rapidement, le tonnerre gronde. Le geannaker est affalé, remplacé par le yankee qui rapidement est déjà enroulé de plusieurs tours et la grand voile arrisée. Rapidement 30 noeuds et 35/40 sous les grains. Finalement seule la trinquette reste à poste avec la grand voile arrisée au dernier ris. Les vagues par le travers font rouler Noème mais malgré tout la route directe est conservée. Les creux atteignent rapidement 2,5 à 3 mètres. Les pluies sont diluviennes. Il en sera ainsi toute la nuit avec quelques accalmies entre le passage des grains. Heureusement la lune est pleine et malgré la forte nébulosité un éclairage blafard permet de deviner le paysage environnant et facilite les manoeuvres.

            Au petit matin de ce lundi le front est passé le vent tourne franchement NW à 15/20 noeuds. Un peu plus de toile est hissée pour une navigation au près dans une mer qui ne s'est pas encore calmée. Le vent devrait faiblir légèrement mais surtout tourner W puis SW.

            A 6 heures l'arrivée est encore à 90 milles nautiques. Il va falloir allonger la foulée pour ne pas arriver de nuit. Le prochain front annoncé doit passer mardi dans la matinée avec 30/35 noeuds mais surtout des rafales à 40/45 noeuds. Autant être à l'abri. Le vent orienté WNW reste stable à 18/20 noeuds et la mer se calme progressivement. Sous deux ris, trinquette et yankee partiellement roulé Noème vise la bouée d'atterrissage .

            A 12 milles de l'arrivée un appel sur la VHF donne les coordonnées d'un bâtiment et demande à ce navire de rappeller le centre de contrôle radio des Bermudes. La position correspond à la nôtre. La surveillance radar des Bermudes à repéré Noème. Contact est pris avec le centre de surveillance. L'opérateur radio pose un certain nombre de questions (type de voilier, nombre de personnes à bord, matériel de sécurité disponible à bord) avant de préciser qu'il faut que l'équipage se rende aux "Customs" dès son arrivée.

            A 17 h 45 à la bouée d'atterrissage. Le chenal d'accès est très étroit. Avant de s'y engager le rappel du centre de contrôle est obligatoire : il est quasiment impossible de s'y  croiser avec un cargo ou autre bâtiment d'importance. La grande baie de Saint George's Harbourg s'ouvre devant l'étrave dans un grand calme éclairée par le soleil couchant. Bien jolie cette image de l'arrivée. Le bâtiment des Douanes est vite localisé, situé sur l'île de Ordnance au nord du port. Un ponton est aménagé juste devant les bureaux des Douanes pour l'amarrage des voiliers de passage afin de faciliter les formalités d'entrée et qu'elles soient effectuées dès l'arrivée. En dix minutes la clearence est établie accompagnée d'une petite facture de 70 dollars Bermudiens.

            Il fait encore jour juste assez longtemps pour trouver un mouillage. Sur ce plan d'eau bien protégé de Saint George's Harbourg plusieurs zones de mouillages ont été définies. Nous irons dans la zone sud du port mouiller par 8 mètres de fond. L'ancre croche immédiatement. C'est la fin de cette nouvelle traversée. Demain il sera temps d'aller visiter cet archipel après un repos mérité.


7 juin : Comme prévu le second front froid était à l'heure mardi. Une accalmie dans l'après-midi nous permit de descendre à terre pour une courte visite de la ville de Saint George classée au patrimoine de l'UNESCO depuis l'an 2000. La ville a un tempérament "So British" indéniable et ses petites ruelles rappellent celles de Hugh Town aux Sorlingues.

            Malheureusement depuis mercredi le mauvais temps s'est installé sur les Bermudes. Les grains se succèdent sans discontinuer toujours accompagnés de violentes rafales à 40 noeuds. Deux voiliers ont dérapé sur leur ancre dans la baie sans dommages les équipages étant à bord. Pour le moment nous sommes consignés à bord en attendant une amélioration prévue pour vendredi.


























11 juin : Confinés dans le bateau pendant trois jours pleins. Un temps épouvantable 25/30 noeuds de vent permanent associé à des rafales à 40/45 noeuds à n'en plus finir, de jour comme de nuit. Une seule crainte l'ancre : va-t-elle déraper? A travers les hublots nous avons vus plusieurs voiliers reprendre leur mouillage. Des pluies torrentielles de plusieurs heures se sont abattues sur l'archipel au cours de ces journées noyant le paysage.

            Amélioration enfin vendredi en soirée. A partir de samedi descendre à terre redevient possible. Achat d'un "Bus Pass" de trois jours pour aller flâner. Il n'y a pas de voiture à louer aux Bermudes seulement des scooters. Le pass permet de prendre le bus à volonté mais aussi les ferries qui relient les îles entre-elles.























  

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2012

  

Road Town