Voyage et sante
Accueil
Accueil

VOYAGE ET SANTE

PATHOLOGIES LIEES AU SOLEIL


Pathologies cutanées


Le soleil à forte dose est nocif pour l’organisme, responsable d’un vieillissement prématuré de la peau et responsable de la survenue de cancer. Cette nocivité est liée aux ultraviolets A et B qui parviennent à la surface du globe. Les quantités d’ultraviolets délivrés sont plus faibles le matin et l’après-midi, maximum entre

11 h et 16 h, et elles sont d’autant plus importantes que l’on se rapproche de l’équateur.


·  La photoprotection

La prévention et la protection sont seules efficaces et indispensables. Elle doit débuter dans la petite enfance, renforcée pour les personnes vivant au grand air et sans contraintes vestimentaires. Le bronzage ne protège ni du vieillissement cutané ni du développement d’un cancer.

La protection vestimentaire. Porter des vêtements amples et de couleurs claires, ne pas oublier de vêtir les petits enfants. Porter chapeaux et casquettes.

Eviter de s’exposer aux heures chaudes de la journée. Se méfier des temps couverts et de la réverbération.

Photoprotection externe. La choisir en fonction de son phototype, de la durée de l’exposition, de l’ensoleillement qui dépend de la latitude et de l’altitude, de la partie du corps à protéger (le visage et les mains devraient être protégés totalement contre les UVA et UVB). Les écrans dont l’indice est supérieur à 40 sont à réserver à la protection solaire extrême (intolérance solaire, photodermatose). Les écrans dont l’indice est compris entre 20 et30 sont réservés à la protection de tous les états cutanés fragiles. Produit à appliquer et réappliquer plusieurs fois dans la journée. Les antisolaires ont pour but de s’exposer sans risques et non pas d’augmenter le nombre d’heures d’exposition.


·  Le coup de soleil

Dermatose solaire la plus fréquente. Réaction phototoxique secondaire à une exposition brutale au soleil. Suivant le phototype en cause les réactions seront différentes : plus la peau est claire et plus le risque de réaction est sévère. Le coup de soleil est une brûlure superficielle. Rougeur cutanée qui dessine les parties exposées au rayonnement solaire. Le premier stade se traduit par un érythème. Le second par une atteinte profonde des couches de la peau avec douleurs, rougeurs, œdème, cloques. Le tout accompagné de frissons voire fièvre.

            Traitement : pour les coups de soleil modérés appliquer de la Biafine 2 à 3 fois par jour. Boire abondamment. Interdire toute nouvelle exposition. En présence de coups de soleil intenses :brûlure profonde à traiter comme telle. En présence de signes généraux : agitation délire, t° 39°, vomissements. Installer le malade à l’ombre avec emballage de linge tiède, faire boire, administrer antidouleur, anti-vomitif. Pansements au sérum physiologique froid.


·  Cancers cutanés

Le danger vient d’une exposition prolongée et répétée sans protection. Des coups de soleil et une exposition prolongée dans la petite enfance, plus particulièrement avant 10 ans, favorisent l’apparition d’un cancer redoutable : le mélanome malin. Chez l’adulte un ensoleillement prolongé favorise la survenue de cancer type basocellulaire et spinocellulaire.


·  Les troubles de la pigmentation

Le lentigo solaire : taches de quelques millimètres, aspect en plaque. Ces taches sont secondaires à une brûlure et se renforcent à chaque nouvelle exposition.


·  Le vieillissement cutané

La sénescence cutanée est normale. Elle devient nette après 40 ans. Ces lésions sont irréversibles. Les élastoses actiniques sont bien connues des marins et des paysans. La peau devient épaisse, flasque, molle, puis elle s’atrophie progressivement, se dessèche, se plisse facilement.

  

Sous l’effet d’un coup de soleil les lèvres deviennent rouges enflées, tendues, très douloureuses, il peut apparaître des crevasses douloureuses elles aussi. La chéléïte augmente en 2-4 jours puis reste fixée. Si l’exposition persiste la chéléïte évolue vers la chronicité. Le traitement efficace est la photoprotection par un écran labial et bien sûr l’éviction solaire.

  

Caractérise une défaillance du système de thermorégulation, favorisé par des conditions climatiques particulières : forte chaleur associée à une humidité importante et l’absence de vent. Le traitement est préventif : vêtements clairs et amples ( protègent du rayonnement et n’entravent pas l’évaporation sudorale), couvre-chef, hydratation même en l’absence de sensation de soif, mouiller régulièrement la tête et la nuque.

  

Sensation de chaleur intense, apparitions de maux de tête, pouls accéléré, respiration oppressée. A un stade supérieur apparaît des nausées, une somnolence, des bourdonnements d’oreilles, voire des troubles psychiques, un coma. Le traitement est d’abord préventif. Au stade déclaré il convient d’abriter le sujet à l’ombre, emmaillotage de serviette fraîche sur la nuque et le front, le déshabiller, l’asperger d’eau et le ventiler. Commencer une réhydratation en faisant boire souvent et par petite quantité.

  

Réactions cutanées phototoxiques au soleil localisées aux régions découvertes(décolleté, visage, mains). Réactions liées à la prise de médicaments, à l’application de produits cosmétiques, au contact d’essence de certaines plantes. Eviction du produit en cause.



Pathologies ophtalmiques


·  L’ophtalmie

Sans protection appropriée la cornée est brûlée par le soleil. L’ophtalmie se signale par l’apparition d’une sensation de gêne douloureuse, de présence de sable sous les paupières qui sont rouges et enflées. Le clignement de l’œil est douloureux. L’exposition à la lumière déclenche un larmoiement abondant associé à une ouverture palpébrale difficile.

Le traitement est avant tout préventif : port de lunette solaire y compris chez l’enfant. En cas de douleurs modérées, instiller 2 gouttes de collyre type Uveline. A un stade plus évolué : déposer un pansement occlusif sur les yeux pendant 48 h (compresses imbibées d’eau fraîche)., instiller une goutte de collyre type Biocidan toutes les4 h et une goutte de collyre vasoconstricteur.


·  La cataracte sénile

Cataracte dont la vitesse d’évolution est fonction de la dose d’UV reçue. Les doses d’UV sont cumulatives. Se protéger les yeux contre les agressions des ultraviolets est impératif.