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VOYAGE ET SANTE

GESTES UTILES A CONNAITRE


La manœuvre de Heimlich


L’obstruction des voies aériennes supérieures par un corps étranger (le plus souvent d’origine alimentaire) est une véritable urgence. Le but de la manœuvre est de réaliser une hyperpression intra-thoracique (dans les poumons) pour favoriser l’expulsion du corps étranger. Il s’agit d’une manœuvre simple, facile à réaliser, renouvelable plusieurs fois en quelques secondes.


·  La victime peut se tenir debout : l’opérateur se place derrière la victime, passe les bras en ceinture au niveau de l’abdomen sous les bras de la victime, un poing au creux de l’estomac, la deuxième main sur la première, les avants bras appuyés sur les dernières côtes du sujet. On enfonce brusquement en associant un mouvement des mains et des avant-bras de bas en haut.


·  La victime est assise : l’opérateur prend position derrière cette dernière, les genoux fléchis pour être à la bonne hauteur. On pratique le même mouvement de façon forte et rapide.


·  La victime est allongée et inconsciente : celle-ci est allongée à plat dos, l’opérateur se place au dessus, un poing au creux de l’estomac, juste sous la pointe du sternum, la deuxième main sur la première, les avant-bras appliqués sur les dernières côtes et il appuie d’un mouvement brusque de bas en haut.


·  L’exécution de ce geste peut provoquer des vomissements. Penser à tourner la tête de la victime, la mettre en position basse, éventuellement désobstruer la bouche au doigt pour éviter un passage du contenu de l’estomac vers les poumons.
















Libération des voies aériennes supérieures


            Tout blessé ou sujet inconscient peut s’étouffer par bascule de la langue en arrière dans l’arrière-gorge.

Procéder de la manière suivante :

·  Desserrer les vêtements (col, ceinture, …).

·  Placer une main sous la nuque, la paume de la deuxième main sur le front.

·  Basculer la tête doucement en arrière avec une extrême prudence.

·  Maintenir la tête fléchie en arrière en continuant à appuyer sur le front avec douceur. La main sous la nuque glisse vers le menton pour ouvrir la bouche.

·  La bouche une fois ouverte, introduire deux doigts (si possible protégés par un linge) pour dégager la cavité buccale d’un contenu éventuel (appareil dentaire, sang, vomissements, …).

·  Si la bouche ne s’ouvre pas, ne pas insister, mais maintenir la tête en position fléchie.











Position latérale de sécurité (P.L.S.)


Manœuvre simple de sécurité, praticable par tous, chez tout malade inconscient ou avec trouble de la conscience (intoxication, accident,…). Cette position prévient l’inhalation du contenu gastrique dans les bronches.

·  Si on est seul :

- Préparer un coussin d’une hauteur égale à la moitié de la distance épaule-tête de la victime.

- Disposer ce coussin contre la tête du côté où le sujet va être retourné.

- Passer du côté du retournement.

- Etendre le membre supérieur du même côté sur le sol à angle droit par rapport au corps vérifier que les vêtements ne risquent pas de former garrot ultérieurement, ils doivent rester souples, les pouls périphériques doivent être perçus.

- Poser une main sur l’épaule opposée.

- Ramener l’avant bras de la victime sur le membre supérieur de l’opérateur.

- La deuxième main se place sur la hanche.

- Basculer fermement et lentement en bloc vers soi.

- Saisir le membre inférieur qui se retrouve dessus, le fléchir et amener le genou au contact du sol, ce qui à pour effet de bloquer le sujet et d’empêcher qu’il ne se retourne.

- Saisir le membre supérieur du même côté, le fléchir, caler le coude sur le bras allongé au sol.

- Fléchir la tête légèrement en arrière avec la plus grande prudence

- Enfin caler le sujet et le recouvrir.


·  A deux :

- le numéro un tient la tête.

- le numéro deux pose une main sur l’épaule et la seconde sur la hanche du même côté.

Un et deux basculent en P.L.S. en tournant le corps en bloc et ensemble cela assure le maintien de l’axe tête-cou-.tronc.


·  Précautions :

S’assurer dans la mesure du possible de l’absence de lésion rachidienne dans le cas d’un accident. La surveillance neurologique, ventilatoire et circulatoire est plus difficile que pour un sujet allongé sur le dos. Il convient de rester vigilant.












Assistance respiratoire


La ventilation assistée s’effectue chez un sujet inconscient avec arrêt respiratoire total ou incomplet (pauses respiratoires longues). Si on est en présence d’un arrêt respiratoire total on pratique une ventilation dite contrôlée à un rythme de 18 à 20 insufflations par minute. S’il y a arrêt respiratoire incomplet avec pause on pratique une ventilation assistée ayant pour but de ne pas gêner les mouvements respiratoires spontanés persistants, l’insufflation se fera dès que la pause respiratoire dépassera 5-6 secondes.


·  Le bouche à bouche :

- libérer les voies aériennes.

- Sujet mis en décubitus dorsal.

- Positionner la tête en hyper-extension avec une extrême prudence, épaules surélevées par un billot.

- Poser une main sur le front, l’index et le pouce pince le nez.

- Poser l’autre main sur la mandibule au niveau de l’angle de la mâchoire et tirer en avant.

- Prendre une inspiration profonde, appliquer la bouche largement sur celle de la victime et souffler. Si le thorax se soulève la ventilation est efficace.

- L’expiration est passive (vérifier que la poitrine se dégonfle spontanément sinon l’aider en la comprimant doucement).

- Pratiquer 18 à 20 insufflations par minute.

- Les insufflations seront régulières, pas trop puissantes et amples.


·  Le bouche-à-nez

- technique identique et aussi efficace que le bouche-à-bouche. A utiliser lorsque la bouche de la victime reste fermée.

- La bouche de l’opérateur s’applique sur le nez de la victime.


·  Chez le petit enfant

- on pratique le bouche-à-bouche nez. La bouche du sauveteur s’applique sur le visage de l’enfant en englobant le nez et la bouche. La puissance de l’insufflation sera d’autant plus faible que l’enfant sera jeune. Pour cela on se basera sur la variation d’amplitude de la cage thoracique.

- Le rythme insufflatoire sera d’autant plus rapide que l’enfant est en bas âge. Fréquence entre 20 et 30 insufflations par minute.


·  Insufflation par Life-Way

Appareil d’aide à la ventilation assistée. Cet appareil est muni d’un embout de soufflage, d’une valve de sécurité anti-retour, d’un masque buccal, d’une pince nasale, d’un tube permettant l’admission de l’air et le maintien de la langue. Cet appareil peut rendre de grand service en facilitant la manœuvre de ventilation assistée et évite le contact direct avec la victime. Pas d’utilisation de cet appareil chez les enfants de moins de 5 ans.


Massage cardiaque externe


Le massage cardiaque externe se pratique dès les premiers signes d’inefficacité cardiaque chez un sujet inconscient associé à un arrêt de la ventilation, après avoir vérifié l’absence de pouls carotidien (c’est une faute grave que de débuter un massage cardiaque si il existe une activité cardiaque), et présence d’une dilatation de la pupille.





·  Technique :

- allonger la victime sur un plan dur

- s’agenouiller à hauteur du thorax

- poser le talon de la main gauche à la moitié inférieure du sternum, le talon de la main droite sur le dos de la main gauche, doigts relevés, bras tendus.

 - l’appui sera médian. Enfoncer brusquement et fortement le sternum. Assurer une fréquence de 60 à 80 compressions par minute. Les mains restent en place entre chaque mouvement. Le sternum doit s’enfoncer de 4 cm environ pour être efficace. La ventilation assistée débute dans le même temps. En effet un cœur bien massé mais non oxygéné ne repartira pas.

- Le rythme en présence d’un seul sauveteur alterne 10 massages cardiaques pour 2 insufflations ; en présence de deux sauveteurs alterner 5 massages cardiaques pour 1 insufflation.


·  Le contrôle de l’efficacité du geste se fera par la perception du battement des artères fémorales.


·  Si la circulation réapparaît avec certitude, arrêter le M.C.E., mais continuer la ventilation assistée.


·  La durée : le M.C.E. se poursuit aussi longtemps que possible et aussi longtemps qu’il existe une contraction de la pupille (myosis). Si une dilatation de la pupille s’installe, si elle est permanente et invariable pendant au moins 5 minutes, il est légitime d’abandonner le M.C.E.

·  Chez l’enfant on place 1, 2 ou 3 doigts (selon la taille de celui-ci) de chaque main, les uns sur les autres à la moitié inférieure du sternum. Chez le bébé on utilisera les pouces, les autres doigts enserrant la cage thoracique. La fréquence des percussions sera de 80 à 100 mouvements par minutes associée à une ventilation assistée type bouche-à-bouche-nez.