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VOYAGE ET SANTE

FRACTURES


Il faut savoir reconnaître une fracture pour en réaliser une immobilisation stricte. Cette immobilisation a un rôle antalgique, limite les risques de complications vasculo-nerveuses et enfin limite les risques de déplacement secondaires des fragments osseux.


Généralités

A la suite d’un choc ou d’une chute :

Violente douleur,

Impotence fonctionnelle,

Déformation,

Œdème,

Eventuellement plaie cutanée associée.

Les fractures peuvent être ouvertes c’est à-dire-que l’os ressort à l’extérieur de la peau.


En cas de doute procéder à une immobilisation. Mieux vaut immobiliser par excès.


Conduite à tenir


Examen du blessé :

-recherche d’un état de choc par prise de la tension artérielle (en effet une fracture du tibia peut entraîner une déperdition sanguine de un demi-litre de sang, un fémur de un litre de sang).

-retirer les vêtements au besoin coupez-les avec une paire de ciseaux,

-rechercher des lésions associées (vasculaires, nerveuses),

-vérifier la coloration, la mobilité des extrémités.

-traiter une plaie associée avant d’immobiliser la fracture.

-donner un antalgique.


Principes généraux des immobilisations


Matériels utiles :

-Attelles gonflables ou métalliques, triangles de tissu, bandes adhésives(Elastoplaste), bandes de contention (Coheban). De nombreux objets du voilier peuvent servir à l’immobilisation (coussins, couvertures, plancher, morceau de bois …).

Rembourrez les zones des plis avec du coton ou des pansements américains, les régions où vont porter les attelles. Ne pas top serrer les attelles car il y a un risque de compression lié à la survenue d’un œdème secondaire sous l’attelle avec risque de compression entraînant un arrêt du passage sanguin. Toujours vérifier l’évolution, si un œdème, un bleuissement, des sensations de fourmis apparaissent, desserrer l’attelle.


-Fractures ouvertes :

Recouvrir la plaie avec des compresses stériles. Immobiliser ensuite. Immobiliser la fracture avant de mobiliser le blessé.

Demandez une évacuation sanitaire.

Si vous êtes éloigné d’un port de plus de 12 heures administrer un antibiotique par voie générale.


Le membre supérieur


Fracture du bras

Segment de membre compris entre l’épaule et le coude. En cas de fracture bloquer l’épaule et le coude appuyé contre le thorax, coude bloqué par une écharpe simple dont le chef sera glissé sur le thorax, posé du côté de la fracture, le deuxième chef sera rabattu du côté opposé. Puis installer une contre-écharpe qui bloquera l’épaule en passant la base sur l’épaule, les deux pointes seront nouées sous l’aisselle opposée, le sommet relié au coude.


Fracture du coude

Le coude sera immobilisé dans la position où il sera trouvé. Immobiliser soit avec une écharpe simple si le coude est plié, soit avec une attelle si le coude est en extension


Fracture de l’avant-bras.

Immobiliser du coude au poignet. Si on ne dispose pas de matériel particulier on pet utiliser une carte marine pliée, une planche. On rembourre les deux faces, on bloque les deux attelles par des liens et on immobilise l’avant-bras par une écharpe simple (sommet au niveau d coude, les pointes nouées autour du cou).


Fracture du poignet

Les deux os de l’avant-bras peuvent être en cause ou les différents os du poignet. Immobiliser par une attelle ou un bandage, puis bloquer par une écharpe.


Fracture d’un doigt

Prendre une attelle métallique souple, ou même une petite cuiller, immobiliser avec bande ou élastoplaste. Au préalable modeler l’attelle pour que le doigt soit en flexion.


Fracture au niveau de la main

Déposer la main sur une planchette, immobiliser par une bande en laissant le pouce libre. On peut mettre l’avant-bras en écharpe.


Fracture de la clavicule

Consécutive à une chute sur l’épaule ou bras tendu. Immobiliser par une écharpe oblique après rembourrage de l’aisselle par un pansement américain. Réaliser un bandage en huit. Asseoir la victime, épaule en bas et en arrière. Prendre une bande de largeur de 15 cm, dérouler du milieu du dos, passer sur l’épaule puis sous l’aisselle (ne pas oublier le rembourrage) , revenir dans le dos, croiser la direction du premier chef. Puis même opération du côté opposé. Renforcer par un élastoplaste pour maintenir les épaules en arrière.

            Une autre méthode consiste à enrouler une bande autour de chaque épaule de façon à former un anneau. Rembourrer. Avec un lien, réunir en arrière les deux anneaux en tendant fortement. La douleur doit s’atténuer voire disparaître.


Le membre inférieur


 Fracture de jambe

Toujours immobiliser dans la position où il se trouve.

Si on ne dispose d’aucun matériel, le membre blessé sera solidarisé au membre intact assurant ainsi une excellente immobilisation.

Blessé allongé, ramener le deuxième membre vers le membre blessé. Passer au moins quatre liens larges, rembourrer les

espaces libres, serrer pour solidariser, nouer.




 On peut utiliser une couverture roulée pour former une gouttière, y déposer le membre fracturé et lier par des bandelettes. On peut aussi utiliser deux planches, une de chaque côté.

Immobilisation avec une attelle aussi.





Fracture de cuisse

Toute suspicion de fracture de cuisse nécessite un blocage tronc-hanche-genou-cheville. Immobiliser avant de déplacer le blessé. Faire glisser 6 liens sous le membre inférieur dont trois au niveau de la cuisse et trois au niveau de la jambe. Un au niveau du bassin et un au niveau du tronc. Ne jamais disposer de lien au niveau de l’abdomen. Laisser la victime allongée sur le dos en la bloquant pour éviter tout glissement.










Fracture de la cheville et du pied

Immobiliser les deux en même temps par deux attelles latérales


Fracture du bassin

Bloquer le bassin par deux attelles latérales, maintenir par des sangles larges. Pas de sangles au niveau du bassin.


Fractures costales

En règle une fracture de côte simple et isolée ne pose pas de problème majeur. Le diagnostic repose sur douleur à la palpation, douleur à la toux. Parfois la côte cassée peut perforer le poumon entraînant un épanchement sanguin et la nécessité d’une évacuation sanitaire, car présence d’une détresse respiratoire. La présence d’une chute de la tension artérielle, l’apparition d’un état de choc doit faire craindre une hémorragie interne par blessure du foie ou de la rate du fait de la position basse des côtes.

On n’applique pas de bandage.

Installer le patient en position semi-assise ou allongé sur le coté blessé, jamais sur le dos. Donner des antalgiques. Guérison en trois semaines.


Ce qu’il ne faut pas oublier


Attention aux attelles pneumatiques dans les pays chauds, l’air contenu dans l’attelle va se dilater et augmenter la compression au niveau du membre immobilisé.

Toujours surveiller et vérifier périodiquement la couleur de la peau, la mobilité des extrémités, les pouls périphériques, pour limiter la survenue de complications.

Surveiller l’état hémodynamique en particulier dans le cas de fracture du tibia ou du fémur.

Ne jamais hésiter à défaire un bandage ou une atelle si apparaît un gonflement, une douleur, une pâleur, un bleuissement.


Ne pas hésiter à appeler le C.C.M.M. pour des conseils