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VOYAGE ET SANTE

LE MAL DE MER


Généralités

Tout le monde peut être un jour victime du mal de mer. Celui-ci débute par des signes prémonitoires tels qu’une baisse de la vigilance, sensation d’engourdissement, somnolence et bâillements, puis apparition des sensations nauséeuses et vomissements. Ce processus est lié à un désaccord d’analyse entre les perceptions de l’oreille interne et les données visuelles.

Certains facteurs sont aggravants :

·  Le froid

·  La faim

·  La fatigue

·  L’angoisse, la peur.

Le mal de mer peut présenter tous les tableaux : du simple malaise aux manifestations majeures telles que la perte de connaissance en passant par un état de prostration.


La prévention

·  La position allongée, le plus bas possible et au centre du bateau est une bonne solution pour limiter les effets du mal de mer.

·  S’activer en barrant par exemple.

·  Fixer un point à l‘horizon le plus loin possible de manière à avoir un point de repère visuel le plus stable possible.

·  Limiter la lecture, le temps passé à la table à carte.

·  Repas légers et fréquents, pas d’alcool ni café.

·  Sommeil en quantité suffisante.

·  Se protéger du froid et de l’humidité

·  Eviter l’exposition aux odeurs (cuisine, gazole).

L'organisme  s’amarine  progressivement en quelques jours (3 à 4 jours dans 90%  des cas).


Traitements

Pas de traitement révolutionnaire à ce jour.

·  Les médicaments

La somnolence est le principal effet secondaire de ces produits. Ils sont à avaler avant le départ, à renouveler si nécessaire. Dans cette catégorie on trouve : Mercalm, Dramamine etc. On peut utiliser aussi des anti-émétiques : vogalène (forme suppositoire utile chez le malade qui vomit).

·  Autres méthodes

Bracelets munis d’un ergot qui stimule un point d’acupuncture du poignet.

Patch à coller derrière l’oreille (Eporec 1500) peu ou pas d’effets secondaires.


A chacun de trouver la méthode ou le traitement qui lui conviendra le mieux.


IMMERSION EN EAU FROIDE


Dans l’eau le refroidissement est 25 à 30 fois plus rapide que dans l’air.

Pour résister le plus longtemps possible il convient :

·  De limiter ses mouvements. En effet, l’activité musculaire produit des calories dont la dissipation dans l’eau de mer est très rapide et ainsi aggrave l’hypothermie.

·  De rester habillé, cela limite les déperditions caloriques.

·  Certaines zones doivent être protégées en priorité car elles sont le siège d’une déperdition calorique accrue. Protéger la tête et le cou en priorité, puis les aisselles et les flancs. Adopter la position recroquevillée sur soi-même, remonter les cuisses sur l’abdomen et maintenir les bras repliés sur le thorax.


Durée de survie en fonction de la température de l’eau.

Température de l’eau

Temps de survie habillé

Temps de survie en maillot

25°C

+ de 20 heures

+ 10 heures

20°C

6 à 8 heures

2heures

15°C

3à 5 heures

1 heure

10°C

1 à 1h30

45 minutes

5°C

30 minutes à 1 heure

15 à 30 minutes

0°C

10à 20 minutes

3 à 5 minutes

Avec une combinaison de survie on peut tenir une vingtaine d’heures dans une eau à 0°C.


Hypothermie

On parle d’hypothermie lorsque la température centrale descend en dessous de 35°C

·  Hypothermie légère : Entre 35 et 32°C.

Sujet pâle frissonnant et conscient.

·  Hypothermie grave : entre 32 et 28°C.

Présence d’une hypotonie musculaire, extrémités cyanosées, peau sèche. Les troubles de la conscience vont de l’obnubilation au coma. La tension artérielle est basse, trouble du rythme cardiaque possible.

·  Hypothermie majeure : au dessous de 28°C.

Le coma est profond, tension et pouls sont imprenables, la respiration est nulle. L’évolution est souvent mortelle dans ces hypothermies majeures.


Le réchauffement de l’équipier

·  Dans les hypothermies légères le réchauffement externe est précieux. Ne pas déshabiller au début, utiliser des couvertures de survie, des sacs de couchage pour recouvrir le malade.

·  Dans les hypothermies sévères le réchauffement par voie externe est potentiellement dangereux, car il provoque une vasodilatation périphérique et aggrave le malade. On se limitera à la couverture de survie.

·  Il est préférable d’assurer un réchauffement par voie interne dès que possible. Réchauffement de l’air inhalé mais le reste des possibilités est du domaine de la réanimation.


Dans tous les cas et dans la mesure du possible il est nécessaire d’appeler les secours.