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Porto
Porto

Nouvelles du bord

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30 novembre : Toujours plus sud. La surprise aujourd'hui c'est le gennaker qui explose. Pourquoi? Bonne question. Nous avons fait la manoeuvre comme à l'habitude sauf que le gennaker, cette fois-ci ne s'est pas enroulé correctement. La partie haute forme une grande poche dans laquelle le vent s'engouffre pendant que la voile fasseye violemment et finit par se déchirer. Il n'y a plus qu'à affaler le gennaker qui continue à se déchirer en venant se plaquer contre les barres de flèche. Affalage pour le moins difficile, chaque morceau de gennaker doit être étouffé car il bat dans tous les sens. Et bien sûr le vent continue à monter. Au bout d'un bon quart d'heure de lutte le gennaker est enfin sur le pont, bien ficelé et rentré dans la soute à voile. La route continue vers Baïona, au petit trot, le vent est rentré dans l'après-midi, la progression est médiocre. Arrivée en soirée dans une marina quasi vide là aussi. Marina chère (très chère) et le coin douches/toilettes et très limite pour le prix demandé. Pas de photos car il fait nuit.

1er décembre : Parcours agréable et sans ennui jusqu'à Povoa de Varzim. 20 noeuds de vent en matinée dès le départ, Noème n'est pas trop handicapé par l'absence de yankee. Mais dans l'après-midi le vent tombe. Nous pensions aller à Leixoes mais il y a tellement de casiers que naviguer à la nuit  tombante au moteur sans en accrocher un tiendrait de la loterie il est préférable de s'arrêter même si l'accès du port peut être dangereux par une houle de plus de trois mètres, il est alors recommandé d'éviter d'y entrer. Mais là tout va bien une petite houle, pas de vent. Accueil sympathique et séjour peu onéreux.

            La façade océanique de la ville est envahie d'une cohorte d'immeubles qui masquent ce qui reste de l'ancien village de pêcheurs. Les premiers signes d'une occupation humaine datent d'il y a environ 4000 ans. La place de la mer dans l'économie locale fut toujours de premier ordre, premièrement grâce au commerce maritime, ensuite par la pêche, menant à la signature en 1308 d'une charte qui transforma la ville, au XVIIIe siècle, en tant que principal port de pêche du nord du Portugal. Depuis la fin du XIXe, les belles plages côtières sablonneuses ont permis à Póvoa de Varzim de devenir l'une des villes les plus touristiques de la région. Sa tradition culinaire riche, où le poisson est très présent, se marie à des traditions anciennes telle que l'utilisation de symboles appelés poveiras ou masseiras héritage des pêcheurs qui a traversé les siècles.



  

2 décembre : Le grand port de Leixoes et sa petite marina située dans le fond, assez bien protégée mais la houle s'y fait sentir en permanence. L'arrêt est motivé par la présence d'un voilier qui pourra réparer le yankee. Après lui avoir envoyé un courriel il nous répond très rapidement mais ne sera disponible qu'à partir du mardi suivant. Bon. Nous allons attendre et nous aurons ainsi le temps d'aller visiter la ville de Porto où nous étions déjà passé en 1988.

28 novembre : Le balcon est de retour, parfaitement réparé pour la modique somme de 75 euros. Une heure et demi plus tard tout est remis en place.


29 novembre : Beau et frais au petit matin, une petite houle de 1 mètre seulement, relativement rare sur cette côte où vient se fracasser habituellement la grande houle de l'Atlantique. Parfait pour passer le Cap Torinana à la mauvaise réputation et ensuite le Cap Finisterre. Mais pas de vent. Au bout d'un moment le moteur est de la partie mais il y a tellement de casiers qu'il est dangereux de naviguer de nuit au moteur. Le risque : un bout dans l'hélice, alors pour éviter ce désagrément, la nuit se passera à Muros en toute quiétude. Cette belle et tranquille ria est délimitée au nord par Muros, ville cachée au pied du mont Louro, à l'est par Noia et au sud par Porto do Son. Les origines de Muros et Noia remontent au Moyen Âge. Chacune d'entre elles renferme une vieille ville évoquant un passé seigneurial lié à la mer et à la pierre : maisons ornées d'armoiries, rues galiciennes sous arcades, églises et petites places. Pas de photos car arrivés un peu tard et comme les journées sont courtes...

28 novembre : Le balcon est bien de retour, parfaitement réparé pour la modique somme de 75 euros. Une heure et demi plus tard tout est remis en place.

25 novembre : Départ de plusieurs voiliers au petit matin qui comme nous attendaient le retour d'un temps maniable. La route vers le sud va pouvoir continuer. Sauf que dans l'après-midi sous un beau soleil quelque chose na va pas dans le yankee. La manille du point d'écoute a joué les filles de l'air et l'extrémité inférieure du yankee bat bêtement dans le vide. Etonnant. Il y a une seconde surprise le balcon avant tribord se balance au gré de la houle. A y regarder de plus près le pied avant dudit balcon est rompu, le balcon ne tient plus que par son pied arrière. Bizarre! Troisième surprise la bosse d'enrouleur dont la poulie de guidage est fixée sur le pied du balcon s'est entortillée sous l'enrouleur et  est coincée. Affaler le yankee reste la seule solution car impossible de le rouler. Le yankee était pratiquement affalé sur le pont quand une rafale et une belle vague le firent passer à l'eau. Le balcon ne tenant plus beaucoup et les filières étant forcément détendues l'ensemble ne retenait plus la voile. Une fois à l'eau avec le poids de l'eau que traînait la voile et bien les trois derniers mètres de ralingue encore dans le tube de l'enrouleur se déchirèrent comme découpés au rasoir. Le yankee est d'origine, nous ne l'avons pas remplacé par un neuf comme nous l'avons fait avec la grand voile et la trinquette. Il est possible que la voile soit un peu fragilisée au bout de 30 000 milles.

Du coup nous nous dirigeons vers Muxia un petit port de pêche et de plaisance situé au sud de Camarinas. Sur cette Costa da Morte (côte de la Mort), Muxía est un lieu emblématique : « Tout meurt à Finisterre, tout renaît à Muxía » assure le dicton. Selon la tradition, la Vierge Marie serait arrivée ici en barque de pierre, guidée par des anges, pour encourager l’apôtre Jacques à évangéliser la Galice. Le sanctuaire de Nosa Señora da Barca (Notre-Dame-de-la-Barque), au bord de l’océan, a été érigé pour commémorer cet épisode. Il aurait été construit à l’initiative des comtes de Monforte (dont les tombeaux se trouvent à l’intérieur du sanctuaire). Deux pierres symbolisent cette apparition : la Pedra de Abalar et la Pedra dos Cadris (représentant respectivement la barque et la voile du navire). On leur attribue des propriétés miraculeuses pour traiter les maladies rhumatismales.

Arrivée en fin d'après-midi. Le port de plaisance est tout neuf et quasiment vide mais le maître de port est serviable et dans la soirée il repart avec le balcon. mais voilà nous sommes un vendredi soir et le balcon réparé ne reviendra que lundi. Par contre pour la voile pas de solution, mais il nous reste la trinquette et les voiles de petit temps. Nous allons attendre le balcon et repartir.

Visite de Porto

  

                       depuis Leixoes grâce au tramway. Environ 3/4 heure de trajet pour aller visiter cette belle ville. Le voilier a tenu sa promesse. Lundi un employé de la voilerie est venu récupérer le yankee et l'a ramené le lendemain avec une ralingue neuve.

Le temps que la météo soit coopérative et nous voilà partis pour Figuera da Foz où nous arrivons en fin d'après-midi quelques heures seulement après que le port ait été ouvert. Une belle houle (4 à 5 m) nous accueille à l'entrée du port et met Noème légèrement en travers avec une belle glissade vers l'entrée. Aucune difficulé à comprendre pourquoi le port était fermé.

Le lendemain route vers le petit village de Nazaré qui est devenu une station balnéaire à la mode dont les immeubles ont envahi la plage. Malgré tout il persiste quelques quartiers de la vieille ville en cours de rénovation. Sur la plage quelques vieilles femmes habillées de noir continuent à vendre le produit de la pêche des pêcheurs : du poisson essentiellement séché à destination des touristes qui déambulent sur la longue promenade. 

  

Le lendemain nous repartons vers Péniche où nous nous étions arrêtés en 1988. Dans la grande anse maintenant bien protégée le port s'est agrandi et une petite marina a vu le jour. Il est toujours possible de mouiller dans l'enceinte du port comme autrefois. La vieille ville n'a pas beaucoup évolué et la forteresse (devenue prison politique sous la dictature de Salazar) domine toujours l'entrée de la ville.

Péniche est surnommée "la capitale de la vague", car très exposée au vent et à la houle du large, Péniche est un haut lieu du surf grâce, en particulier, à la présence de vagues tubulaires.

De Peniche à Albufeira : Une halte de 3 jours à Cascais, puis Portimao et enfin Albufeira pour un arrêt de quelques jours. Sous le soleil de l'Algarve. Mais le climat et les magnifiques plages de sable fin a suscité un tel engouement chez les touristes et les promoteurs, que sans politique d'aménagement du territoire, par endroit, le littoral s'est hérissé de barres d'immeubles plutôt laides ancrées de manière totalement anarchique. Depuis la crise de 2008 il y a un net ralentissement de cette fièvre immobilière, des pans entiers du littoral sont maintenant interdits à la construction et la superbe côte sauvage du Cap Saint Vincent est enfin protégée par la création d'une réserve naturelle.