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Gwada 2015
Gwada 2015

Guadeloupe 2015

            L'île de la Guadeloupe située au milieu de l'arc antillais fait partie de ces îles où les naviguateurs, après avoir traversé l'Océan Atlantique, rêvent d'y faire une escale et une fois amarrés de la prolonger longtemps. Cet archipel comprend la grande île principale de la Guadeloupe (elle-même déjà constituée de deux îles séparées par un bras de mer étroit dénommé rivière salée) qui est entourée d'îles de moindre importance au caractère singulier : Marie-Galante, la Désirade, les Saintes et les îles de la Petite Terre.

            Si le soleil, la mer, les alizés, les plages de sable blanc, les cocotiers semblent prolonger indéfiniment la sensation de repos et de vacances, il serait surtout bien dommage de réduire ces îles à leurs seules plages. De nombreux chemins de randonnée sillonnent l'ensemble de l'archipel. La nature se cache loin des zones touristiques  et ne pas flâner par ces sentiers de traverse le nez au vent, avant de repartir vers de nouvelles destinations, serait fâcheux.

            Nous allons vous faire découvrir quelques éléments de cette faune et de cette flore de ce magnifique archipel.

            En bord de mer dans le ciel planent silencieusement de grandes ombres noires, les frégates superbes (Fregata magnificens) dénommées localement Malfini. Excellent voilier, économe de ses battements d'ailes, dès qu'un poisson est localisé la frégate descend en rasant l'eau et le bec ouvert le capture sans plonger car son plumage n'est pas imperméable.

            La taille moyenne est d'environ un mètre et l'envergure varie de 2,15 m à 2,45 m. Les ailes sont étroites longues et pointues. La queue fourchue est très échancrée. L'extrémité de son long bec est crochu.

            

            La femelle de couleur brun gris est blanche sur la poitrine et les flancs. Le mâle a lui un plumage noir et porte sous le cou un sac gulaire de couleur orangé rouge qu'il gonfle lors de la parade nuptiale pour attirer l'attention des femelles.

            Cet oiseau qui peut vivre entre 30 et 35 ans ne se reproduit que tous les deux ans. Le seul oeuf  pondu est couvé par la femelle et le mâle pendant environ 7 semaines, l'oisillon naît nu. Il est nourri par les deux parents, vers 4 mois il sait voler et la femelle seule alors continue de le nourrir encore 8 mois.

  

            Le Colibri Madère (Eulampis jugularis) est le plus grand et le plus lourd des colibris des Petites Antilles. Une taille de 12 à 13 cm de hauteur, un poids de 9 à 10 g.

            Il fréquente certes les jardins fleuris mais aussi les forêts humides d'altitude jusqu'à 1000 mètres.

            Son plumage a un aspect brillant et soyeux. Le dos est noir, la gorge d'un rouge grenat  intense (couleur qui varie en fonction de l'éclairage), les ailes sont vert irisé avec des reflets bleutés. Le dimorphysme sexuel est peu marqué en dehors d'un bec plus long et plus courbe chez la femelle.

            Ses déplacements sont rapides et il peut se déplacer en volant en arrière, ce qui est une particularité de ces oiseaux.

            Il se nourrit essentiellement du nectar des fleurs qu'il butine avec vélocité en passant d'une fleur à l'autre et de petits insectes qu'il attrape au vol.

Cet espèce est intégralement protégée.


  

Trois variétés de colibris résident aux Petites Antilles.

            Le plus commun et le plus connu d'entre-eux est le Colibri Huppé dit Foufou (Orthorynchus cristatus). Si il a une prédilection pour les jardins fleuris, il est possible de le croiser en bord de mer voire à plus de 1200 mètres d'altitude. Ce colibri est querelleur voire agressif, il défend son territoire avec véhémence. Il se transporte d'une fleur à l'autre à une vitesse "supersonique". Une fois arrivé sur un lieu fleuri il n'hésite pas à virevolter d'une fleur à l'autre d'un vol qui paraît désordonné.


            Ses mensurations varient entre 8 et 9 cm pour un poids d'environ 4 g. Le battement d'aile est très rapide, entre 60 et 70 battements par seconde. C'est le seul oiseau à pouvoir voler en arrière. Le dimorphysme sexuel entre le mâle et la femelle se traduit chez le mâle par une couleur verte mordorée dominante à reflets métalliques nuancée de jaune et sur la tête il porte une huppe relevée vers la partie antérieure de celle-ci, la fave et le cou sont grisâtres. La femelle ne porte pas une huppe et la couleur de sa tête tire vers le vert bronze, le reste du plumage est identique au mâle.

            

            Si le nectar des fleurs est son alimentation préférée il ne dédaigne pas consommer des insectes qu'il  cueille en vol voire des arthropodes qu'il capture en visitant une grande variété de fleurs. Il peut ingurgiter jusqu'à 30 fois son poids dans la journée.

Pour se nourrir du nectar il introduit son bec dans la corolle en se mettant face à la fleur et sa langue protractile va chercher le nectar au fond du calice.

          Colibri falle-vert (Eulampis holoserceus), 11 à 12 cm pour  un poids de 5 à 8 g (la femelle est plus légère que le mâle). Il se rencontre plutôt en zone sèche à basse altitude plus rarement en forêt humide d'altitude.

            De couleur vert métallisé, irisé de bleu métallisé sur la queue et le haut de la poitrine. Les couleurs, sur des plumes à l'aspect écailleux, changent en fonction de l'incidence des rayons lumineux. Le bec fin est noir. Comme les autres espèces de colibri il peut voler en marche arrière se déplacer de droite à gauche, monter ou descendre et aussi faire du surplace.

            Lui aussi se nourrit du nectar des fleurs avec une préférence pour les fleurs colorées. Il se nourrit aussi d'insectes et d'araignées qu'il capture directement sur leur toile.

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            Le Monarque (Danaus plexippus tobagi), magnifique papillon aux couleurs mordorés de belle envergure (70 à 100 cm). Une partie des individus de l'espèce de ce papillon, renommé pour ses longues migrations (4000 km tout de même) de l'Amérique du Nord vers le Mexique pour y passer l'hiver agglutinés en immenses grappes accrochées aux branches des arbres, s'est sédentarisée en Guadeloupe car les conditions de vie sont autrement plus favorable que ces interminables migrations annuelles  du nord vers le sud et ensuite du sud au nord. Le plus surprenant est que la migration du sud vers le nord se fait en plusieurs générations alors que le voyage du nord au sud lui est accompli en une seule génération.

            Ce papillon au vol nonchalant affectionne particulièrement une fleur Asclepias curassavica qui est sa plante hôte de prédilection, sa plante nourricière sur les feuilles desquelles il pond ses oeufs. Il vole ainsi nonchalament d'une plante à l'autre dans les prairies humides sans se préoccuper des prédateurs car il est immangeable.

 La chenille noire annelée de jaune et de blanc est surmontée d'une paire de filaments thoraciques à l'arrière de la tête et une seconde paire plus courte à l'arrière du corps.