GUADELOUPE
La Guadeloupe est un archipel situé au coeur de l'arc antillais. Les deux plus grandes îles Grande Terre et de Basse Terre sont séparées par un isthme marin très étroit dénommé la rivière salée. Le relief de Grande Terre est aussi plat que celui de Basse Terre est montagneux. La Désirade tout en longueur à l'est de Grande Terre. Marie-Galante toute ronde au sud-sud-est de Grande-Terre. Dans le prolongement de la pointe des châteaux à l'est de Grande Terre les îles de la Petite Terre, deux petites îles réserve naturelle, Terre de Haut et Terre de Bas. Enfin les Saintes à dix kilomètres au sud de Basse Terre archipel constitué là aussi d'une Terre-de-Haut et d'une Terre-de-Bas, auxquelles leur sont associés îlet Cabrit, Grant Ïlet et quelques autres petits îlets.
Quelques chiffres
- Superficie : Grande Terre 590 km², Basse Terre 850 km², Marie-Galante 158 km², La Désirade 22 km², Les Saintes 13 km², Petites Terre 3 km².
- Population : 450 000 habitants avec une très grande variété dans la couleur des peaux liée à l'histoire du peuplement de la Guadeloupe. Les amérindiens (Arawaks et Kalinas) ayant disparus rapidement sans laisser de trace. Les Blancs descendants des premiers colons planteurs appelés Békés, les Noirs descendants des esclaves, les créoles Noirs et Blancs nés en Guadeloupe ou dont les parents sont nés en Guadeloupe, les Indiens pour les premiers arrivés en 1854 sous contrat pour remplacer les noirs après l'abolition de la traite négrière, plus récemment des Italiens, des Syriens, des Libanais, des Japonais. Il en a résulté un brassage de population exceptionnel et un métissage unique.
- Point culinant : La Soufrière 1467 mètres.
- Température de l'eau : 25°C
Quelques dates
-3000 et 3500 BC : les précéramiques, premier peupleument par des Hommes venus de l'ouest du Venezuela puis l'île de Trinidad.
-450 BC à 100 AC : Les Huécoïdes : peuple probablement originaire du Haut Amazone ou des Andes colombiennes. Nom tiré du site archéologique De la Hueca sur l'île de Porto Rico.
0 à 800 PC : La culture Saladoïde. Parties vers 1500 BC du delta de l'Orénoque dans la région d'un village actuel nommé Saladero des populations migrèrent vers Trinidad où elles arrivèrent vers 300 BC. Les Saladoïdes ou Arrawaks finirent par coloniser les Petites Antilles vers 650/700 AC.
700 à 1493 : La période Suazoïdes : les Caraïbes Insulaires. Les nouveaux espaces conquis entraînent des mutations importantes au sein de ces populations qui se caractérisent par l'apparition d'une nouvelle culture dite Suazoïdes et qui perdurera jusqu'à l'arrivée des Espagnols.
1493 : Christophe Colomb lors de son deuxième voyage débarque le 3 novembre 1493 dans l'archipel guadeloupéen sur une île qu'il baptise Marie-Galante. Premiers contacts entre les insulaires et les Espagnols.
1635-1639 : début de la colonisation. Guerre meurtrière entre les colons et les Caraïbes au terme de laquelle les Caraïbes disparurent quasi définitivement de la Guadeloupe.
1648 : Charles Houël et son beau-frère achètent l'archipel de la Guadeloupe.
1656 : Première tentative de révolte des esclaves.
1664 : J-B Colbert crée la Compagnie des Indes Occidentales. Les ïles (dont la Guadeloupe) sont remises à cette compagnie
1674 : La Guadeloupe passe dans le giron de la couronne et Houël la quitte.
1685 : Le Code Noir de Colbert fixe la condition des esclaves.
1691-1816: Les Anglais occupent la Guadeloupe à maintes reprises.
1720 : introduction du café.
1725 : Les lépreux de Guadeloupe sont déportés sur La Désirade.
1782 : la bataille des Saintes : la marine française menée par l'amiral de Grasse est défaite par l'amiral anglais Rodney. Cette victoire donne aux Anglais la suprématie sur les mers.
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1787 : La Guadeloupe se dote d'une assemblée coloniale pour se protéger de la révolution.
4 février 1794 : La Convention décrète l'abolition de l'esclavage
1794 : nouvelle occupation de la Guadeloupe par les troupes anglaises. Victor Hugues en reprend possession.
1802 : Napoléon rétablit l'esclavage. Louis Delgrès officier de couleur noir se révolta, de violents combats eurent lieu en Basse Terre. Le 28 mai au Matouba Delgrès replié sur la Soufrière préféra se donner la mort avec 300 de ses compagnons au cri de "Vivre libre ou mourir".
1810-1814 : les Anglais occupent une fois de plus la Guadeloupe.
1815 : Napoléon interdit la traite négrière. Cette interdiction ne sera effective qu'en 1831.
1816 : La Guadeloupe redevient Française.
8 février 1843 : un tremblement de terre ravage la Guadeloupe. Pointe à Pitre est détruite par un incendie : 3000 morts. Après cet catastrophe la reconstruction permet à la Guadeloupe de rentrer dans l'ère industrielle. Appartion des premières usines à sucre.
27 avril 1848 : Abolition définitive de l'esclavage.
1854 : début de l'immigration indienne.
1884 : début de la crise sucrière.
1897 : Pointe à Pitre est partiellement détruite par un tremblement de terre.
1898 : Hégésippe Légitimus élu député puis président du Conseil général..
1914-1918 : Première Guerre mondiale. Les monuments aux morts présents dans de nombreuses communes rappellent l'important effort de guerre de la Guadeloupe.
1922 : La culture de la banane fait son apparition.
1928 : Un cyclone dévastateur détruit une grande partie des cultures et provoque la mort de 1500 personnes.
1936 : Félix Eboué est nommé gouverneur de l'île par le Front populaire. C'est le premier gouverneur de couleur.
1946 : La Guadeloupe devient un département français.
1961-1965 : troubles indépendantistes.
1976 : Eruption de la soufrière
1979 : cyclone David.
1982 : La Guadeloupe devient région monodépartemental.
1989 : le Cyclone Hugo, de triste mémoire, dévaste la Guadeloupe
2000 : loi d'orientation pour l'Outre-Mer
Géographie
La Guadeloupe fait partie des petites Antilles qui forme un arc d'environ 850 kilomètres de longueur.
Elle est constituée de deux grandes îles qui se déploient, comme des ailes de papillon sur l'océan Atlantique à l'est et la mer des Caraïbes à l'ouest.
Plus récente et de nature essentiellement volcanique la Basse-Terre présente un relief très montagneux dominé par le dôme du volcan de la Soufrière toujours en activité et dont la dernière éruption remonte à 1976. La Soufrière est le point culminant des Petites Antilles : 1467 mètres d'altitude. Sont sommet est presque toujours prisonnier d'une masse nuageuse importante. La côte sous le vent très découpée abrite de nombreuses criques au fond desquelles se tapit souvent une petite plage de sable fin.
La Grande-Terre plus ancienne s'est érodée au fil du temps. et son soubassement volcanique s'est partiellement recouvert de formations calcaires, elle présente maintenant un relief ondulé, parsemé de mornes peu élevés (135 mètres maximum au dessus du niveau de la mer) recouverts de champs de canne à sucre, ainsi que de nombreuses plages de sable blanc. A son extrémité la Pointe des Châteaux étale sa beauté sauvage et découpée, se devine dans le lointain brumeux la silhouette de La Désirade. Tout à fait au nord la Pointe de la Grande Vigie rappelle les falaises calcaires de la Bretagne tout comme les portes de l'enfer.
La Désirade, sentinelle de l'archipel à l'extrême est, a un sol sec sablonneux, calcaire et argileux. Son point culminant de 273 m de haut appelé Grande Montagne une fois gravit, permet un vaste tour d'horizon de l'île.
Marie-Galante île en forme de grande galette, de formation calcaire avec des falaises au nord.
Les Saintes petit archipel au sud du grand. Terre-de-Haut et Terre-de-Bas sont les deux seules îles habitées. Un relief très accidenté les caractérise : Terre-de-Haut dominé par le morne du Chameau (309 m) avec une baie sublime et Terre-de -Bas très sauvage avec un seul accès à la mer.
Quand y aller
Toute l'année bien sûr. Pour y naviguer il est préférable d'éviter la saison des cyclones qui s'étale de fin août à fin octobre. Le reste de l'année les alizés sont présents et parfois musclés (décembre à mars) au point qu'il est difficile de naviguer dans les canaux inter-îles car la mer y est souvent formée courte et dure.
Température moyenne de l'année : 27°C. Rarement au-dessus de 32°C et au-dessous de 20°C. Les alizés soufflent toute l'année avec plus ou moins de vigueur. Deux périodes divisent l'année. Une période sèche ou encore carême de décembre à mai c'est durant cette période que les alizés sont les plus vigoureux et qu'il pleut le moins. La seconde s'étale de juin à novembre beaucoup plus chaude et humide et d'octobre à novembre les pluies sont très fréquentes et intenses : il pleut tous les jours.
Les Dangers (relatifs)
Le scolopendre ou mille-pattes bestiole dont la piqûre excessivement douloureuse et l'intensité de la douleur est proportionnelle à la taille de la bestiole. C'est le seul "animal" dangereux de l'île. En cas de piqûre le venin étant thermolabile approcher une allumette ou le bout incandecsent d'une cigarette pour détruire une partie du venin.
Les moustiques il faut s'en protéger car vecteur de la dengue. La forme hémorragique de la dengue peut-être mortelle.
Le manceniller présent aux abords des plages est un arbre dont la sève toxique provoque de graves brûlures. En cas de pluie surtout ne pas s'abriter sous leur feuillage le ruissellement de la pluie sur les feuilles qui tombe ensuite sur la peau provoquera des brûlures.
Larva migrans parasites du chat et du chien. Sur les plages porter des sandales et s'allonger sur des nattes ou drap de bain. Ce parasite passe sous la peau y creuse des sillons prurigineux. Les signes régressent d'eux-même en 2 à 3 mois.
Distinguons le rhum industriel du rhum agricole. Le rhum industriel est élaboré par distillation de la melasse qui est le résidu de la fabrication de sucre. Le rhum agricole fabriqué aux Antilles Françaises est le résultat obtenu par la distillation du produit de la fermentation du jus frais de la canne à sucre.
Dès que la canne à sucre est coupée, elle est passée dans une presse pour être écrasée. On obtient la bagasse. Celle-ci est ensuite mise dans un broyeur à trois cylindres pour extraire le maximun du jus, le vesou. Le vesou est ensuite filtré puis introduit dans des cuves à fermentation pendant 36 à 48 heures. On obtient alors la grappe qui titre environ 6° d'alcool. Celle-ci est ensuite distillée pour obtenir le fameux Rhum agricole de 55°.
Le rhum blanc est la base du fameux Ti-punch. Le rhum vieux provient de rhum blanc mis en fût de chêne pendant au moins trois ans et jusqu'à 40 ans pour certains, plus il est vieilli plus il est parfumé et doux. Le rhum paille qui a passé de 12 à 18 mois en fût de chêne, il est légèrement coloré. Enfin le rhum ambré mélange de rhum paille et de rhum vieux traditionnellement employé dans la cuisine.
La flore
Une profusion de plantes, d'arbres, d'arbustes et de fleurs. Il serait fastidieux d'en faire une liste exhaustive aussi allez au diaporama sur les fleurs.
Pour les découvrir rien de mieux que de randonner. De très nombreux chemins de randonnée, 300km au total, ont été amménagés sur l'ensemble de l'archipel.
La faune
Entre le milieu marin et le milieu terrestre l'archipel guadeloupéen offre une variété incomparable d'espèces animales dont certaines sont endémiques comme les minuscules grenouilles Eleutherodactylus dont deux espèces sur quatre sont uniques au monde, elles émettent un chant très particulier (hui-hui) à la tombée de la nuit ou après une pluie. Ce chant envahie l'espace et fait partie des bruits de la nature guadeloupéenne.
Le raton laveur appelé racoon, les ouassous crevettes d'eau douce, le scieur de long coleoptère de 18 cm le plus grand du monde, des colibris, des hérons, des pailles-en-queue, la frégate superbe encore appelée Malfini qui plane sans relâche au-dessus de la mer, des pélicans, le Pic noir ou tapeur endémique de la Guadeloupe, la tourterelle à queue carrée et bien d'autres encore. Les iguanes reptiles très présents aux Saintes. Une quarantaine d'espèces de papillon.
Les fonds marins sont tout aussi splendides. Il faut aller nager dans cet aquarium : poisson-papillon, poisson-perroquet, poisson-chirurgien, coffre, sergent-major, poisson-ange, poisson-globe, goret et bien d'autres. Les tortues vertes maintenant protégées se voient beaucoup plus difficilement.
La saintoise
La saintoise est un canot spécifique inventé aux Saintes au 19 ème siècle, traditionnellement construite par des charpentiers de marine à partir de bois du pays : poirier pays pour les membrures et acajou pour la coque. Le mât supportait un foc et une grande voile triangulaire tendue par un gui de bambou très long dépassant à l'arrière de la moitié de sa longueur. Cette grande voilure placée très en arrière faisait de la saintoise un navire ardent et rapide. Cette embarcation à la quille peu profonde chavirait aisément. Le lest était fait de geuses de plomb et de grosses pierres et de plus les marins utilisaient leurs corps comme balancier. Lorsqu'elle chavirait elle restait à flot et pouvait être facilement redressée.
Il en existait trois modèles :
- la misaine longue de 3,50 à 4 m, large de 1,40 m et munie de la seule grande voile. Elle embarquait deux hommes au maximum pour la petite pêche.
- le "petit boat" et le "grand boat". Canots à deux voiles qui se différenciaient par leur taille. Le petit de 5 m de long et 1,90 m de large utilisé pour la pêche aux casiers et à la ligne dormante, il embarquait au plus quatre marins-pêcheurs. Le grand de 6,50m x 1,90m embarquant 5 à 6 personnes,était utilisé pour la pêche au large et à la traine.
- les grandes saintoises de 8 à 9 m par 2 m de bau pouvaient embarquer une douzaine de pêcheurs pour la pêche à la seine, elle se conduisaient à la rame.
Dans les années 1950 la saintoise traditionnelle se montra inadaptée à l'utilisation du moteur hors-bord. Un nouveau type d'embarcation a vu le jour, caisse plus bas sur l'eau, coque en contre-plaqué plastifié ou fibre de verre avec de gros moteurs hors-bords. Mais un mât peut être installé grâce à un trou pratiqué dans un banc de nage.
Louis Delgrès (1766-1802)
Ruines du marché aux esclaves
à Petit Canal
La Pointe des Châteaux
Les Portes de l'Enfer
La baie de Terre-de-Haut vue du chameau
Hégésippe Légitimus
Marie-Galante
Ti-punch
Verser du sirop de canne dans le fond d'un verre puis ajouter un petit peu de jus de citron vert et une fois pressé laisser l'écorce du citron dans le verre.
Enfin verser une rasade de rhum à votre convenance.
Remuer et deguster.
Pas de glace.
Les doses sont à la convenance du buveur. Le tout est de trouver le mélange qui convient
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